Serge Dubois   

Comédien / Formateur / Acteur / Agent de Développement Culturel

Serge Dubois est un artiste qui vit dans le présent. Acteur professionnel, metteur en scène, professeur de théâtre, cet homme orchestre est partout et surtout au CCA où il enseigne l’art du théâtre aux enfants. Actuellement sur le tournage d’un des épisodes de la série Petits meurtres d’Agatha Christie où il interprète le rôle de Ménard, Serge Dubois nous a parlé de sa carrière d’acteur ainsi que de ses expériences cinématographiques et télévisuelles.

Comment êtes-vous devenu acteur professionnel ?

« j’ai commencé comme figurant sur le tournage du film Une femme flic, avec Miou Miou. Une révélation, j’avais 16 ans, j’ai eu le coup de foudre pour le cinéma. J’ai décidé alors de devenir acteur. J’ai construit mon book avec des photos et participé à de nombreux castings. Puis, j’ai suivi une formation d’acteur au CRAVV, entouré de scénaristes, de réalisateurs, de comédiens, j’ai appris à gérer mes émotions en étant très près de la caméra, à me laisser happer par l’image »

De quelle façon avez-vous décroché le rôle de Ménard ?

« j’ai été invité par la production à Paris pour lire le texte du prochain épisode de la série intitulée « Je ne suis pas coupable« . Sur seize participants, j’ai été le seul comédien de la région à avoir été retenu. Je joue le rôle de Ménard dans les deux prochains épisodes. Sur le plateau de tournage, situé dans la région lilloise, je travaille, entre autres, avec Antoine Dulhery, qui joue le rôle du commissaire La Rosière, et de Marius Colucci, qui interprète l’inspecteur. Dans la série, je suis Ménard, brigadier chef du commissariat, une personne dévouée, sincère et naïve. »

Quel est le déroulement du tournage ?

« Le tournage d’une série a lieu sur une semaine. J’arrive tôt sur le plateau. Je passe aux costumes où j’effectue les essayages, puis vient le moment du maquillage. Hors tournage, l’assistant du plateau me fait répéter mon texte, on analyse les plans des différentes scènes. je rencontre les rôles principaux, les figurants, c’est un travail d’équipe. Je joue face caméra, au bout de la troisième prise tout doit être bon. »

Que ressentez-vous après vécu une telle expérience ?

« J’ai du mal à quitter le plateau. C’est frustrant d’arrêter. Le trac, je l’ai le jour de la diffusion. Après une semaine de tournage, je suis zen. L’adrénaline reviendra notamment avec le tournage du film Hors la loi, de rachid Bouchared, dans lequel j’ai obtenu un rôle. »

Propos recueillis par Céline Croquette (CLP)

Serge Dubois, créateur du Théâtre de La Bascule, est depuis près de trente ans une célèbre figure du théâtre régional. Sur le plan national, il est une moustache. Une big moustache remontée en accroche-cœur qui lui a déjà valu au cinéma et à la télévision mille rôles de garde, militaire, gendarme, officiel… L’homme s’amuse. À l’aise dans le rôle du Brigadier-chef Ménard de l’actuelle série « Agatha Christie », il a aussi beaucoup de plaisir à mener au cœur du bassin minier des ateliers de pratique, persuadé que le théâtre amateur est « un service public ». Ce sont ses mots. « Quand j’avais onze ans, je bégayais, je chuintais, je zézayais. Sur scène, j’ai appris la diction, la respiration ; à l’aide des outils du théâtre en deux ans tous mes soucis de langage ont disparu. Cette chance, je veux la donner aux autres. Le théâtre transforme !»

Depuis 1983, les ateliers de théâtre amateur de Serge Dubois courent le Nord – Pas-de-Calais. Liévin, Oignies, Lens… l’homme s’attarde aujourd’hui à Montigny-en-Gohelle, en résidence de création pour trois ans. Le professeur d’art dramatique met là, en jeu, des textes savoureux qu’il propose chaque semaine à treize personnes de 22 à 65 ans. Au centre Nelson-Mendela, il monte avec sa petite compagnie « La délaissée » de Max Maurey, une comédie à la limite du boulevard qui mêle le vrai et le faux, et se joue du public. Il monte également une adaptation de « La Balade des planches » de Jean-Paul Alègre. Le spectacle, intitulé « Parés pour le spectacle !», met en scène une petite planche qui craque… ou un projecteur qui monologue. C’est charmant et ce sera présenté à la médiathèque François-Mitterrand de Courrières ce dimanche 25 avril à 16 h. Serge Dubois a retrouvé à Montigny-en-Gohelle une ancienne de La Bascule, Joëlle Gaumet, professeur de danse et chorégraphe qui apporte son talent à la troupe. Les « anciens » sont forcément légion pour cette compagnie qui a près de 30 ans. Trente autres belles années lui sont encore promises à condition que « l’espace de la scène et l’espace du public soient équilibrés ». C’est la règle de La bascule et de Serge Dubois. « Le jour où il y aura moins de spectateurs que de comédiens sur scène, on arrête ! »

Début juillet : festival de théâtre
Trois jours de théâtre sont prévus début juillet. La salle Roland-Huguet de Montigny-en-Gohelle devrait retentir de plaisir avec le programme imaginé par Serge Dubois. Outre les pièces et saynètes montées par l’atelier, le festival présentera une création des enfants de la Plaine du 7 de Montigny-en-Gohelle et de la Zac d’Hénin-Beaumont. « Conte toujours » est une histoire écrite au cours d’un stage par une quinzaine de jeunes de 9 à 14 ans. « Nous avons monté le projet à partir de leurs souhaits » explique le metteur en scène. Les ado se sont tellement amusés que leurs parents s’en sont mêlés. À force de les voir répéter ils ont eu envie, eux aussi, de monter sur un plateau. Ni une, ni deux, Serge Dubois les a intégrés dans un spectacle autour des comédiens de La Bascule ; ils feront en juillet de la figuration active. Le créateur de la compagnie est ravi. « Le théâtre est un lieu de communication entre les êtres humains, un lieu d’expérimentation de l’ordre de l’éphémère, il est indispensable dans la société, surtout dans une société comme la nôtre en perte de vitesse. » La Bascule est ouverte d’ailleurs à ceux qui le souhaitent. Si l’envie de faire l’artiste vous démange, il suffit de contacter Serge Dubois…

La télé et le cinéma
Le metteur en scène est diplômé d’État aux fonctions d’animateur, option théâtre. Intermittent du spectacle, il est aujourd’hui professeur d’art dramatique au Centre culturel de La Madeleine et multiplie ses apparitions à la télé et au cinéma. Outre cinq épisodes d’ »Agatha Christie », il vient de participer à la série « Une famille formidable », aux côtés d’Annie Duperey et Bernard Le Coq ; a collaboré notamment au film « Hors la loi » de Rachid Bouchara, le réalisateur d’« Indigène », et à la célèbre « Affaire Bruay-en-Artois »… Il vient aussi de créer son Auto entreprise : TME, Théâtre moteur en entreprise, pour travailler avec les PME, PMI, les chambres de commerce… Objectif : utiliser le théâtre dans le monde du travail, pour mieux faire passer des messages, résoudre des conflits, et pourquoi pas améliorer le bien-être, donc la performance… Déjà, TME a signé un contrat avec un lycée professionnel. Serge Dubois s’attache à toutes les possibilités pour faire vivre son outil d’expression libre et… pour en vivre. « Le théâtre, pose-t-il, est en survivance entre les problèmes de statuts d’intermittence et les demandes de subventions. Heureusement que des sponsors nous font confiance !»

Marie-Pierre Griffon

Serge Dubois est un personnage. Et même plusieurs. Ce Greeter d’Hénin-Beaumont est comédien, acteur, metteur en scène, directeur d’une compagnie de théâtre, comédien formateur auprès des enfants… Sa tête vous est sans doute familière si vous regardez à la télévision les adaptations de Petits Meurtres en famille d’Agatha Christie. Serge joue le rôle du brigadier-chef Ménard, aux côtés d’Antoine Duléry et Marius Colucci.

Alors, évidemment, le menu qu’il vous propose mélangera promenade et littérature. « J’ai baptisé ma prestation Mettre de la poésie sous les semelles pour ne pas marcher idiot, raconte l’homme facétieux. En fait, nous nous arrêterons plusieurs fois au cours de la balade afin que je lise ou récite un extrait de texte en rapport avec les lieux. 

C’est un autre Greeter et ami, Jean-Pierre Gueulle, qui a donné envie à Serge d’ajouter un rôle à sa panoplie. « Etre Greeter apporte une ouverture d’esprit qui me correspond tout à fait. Beaucoup d’écrivains sont passés dans la région et pour moi, la lecture permet de faire passer une émotion, différente selon les jours. »

Enjoué, il évoque même la possibilité de faire un binôme avec Jean-Pierre. « Lui ferait le guide, son truc c’est la rando, et moi je me chargerais des étapes. » Les deux font la paire.

Une touche de culture en pleine nature, qui dit mieux ? 

article de Claire Ditte